NiceForest

NiceForest

Durant le G21 Swisstainability Forum 2015, nous avons lancé un défi que nous souhaitons perpétuer avec les acteurs, entreprises et visiteurs de l’événement : participer à la restauration de la forêt tropicale amazonienne en finançant la plantation d’une « forêt suisse », dénommée NiceForest. Où ? Au cœur du territoire du peuple indien Surui, sur la Terre indigène du 7 septembre près de Cacoal dans l’État du Rondônia au Brésil. Cette idée a émergé à la suite d’une magnifique rencontre avec Almir Narayamoga et Thomas Pizer en mars 2015, suite à la parution du livre de Corine Sombrun “Sauvez la planète”.

Nous invitons ainsi tout un chacun à soutenir ce projet ambitieux dont l’objectif est de replanter 10’000 arbres. Comment ? Lors de l’achat de votre ticket en vue de l’événement, vous aurez l’occasion de contribuer pour un montant de 15frs à la plantation d’un arbre. Chaque plant d’arbre parrainé est cultivé en pépinière, puis replanté sur des terres indigènes déforestées et dégradées, et suivi pendant une durée de 3 ans par les peuples indigènes habitant la forêt. Les fonds sont versés directement aux peuples indigènes Surui d’Amazonie, pour rémunérer les travailleurs et acheter les équipements requis pour la plantation d’arbres. Ainsi, cet argent récolté aide non seulement à régénérer la forêt et à préserver notre planète, mais soutiennent les peuples de la forêt à survivre en accord avec leur mode de vie et leur culture ancestrale, en complétant les revenus générés par le commerce équitable des ressources renouvelables en provenance des arbres (graines, fruits, huiles) et de l’artisanat. Ceci leur permet  de continuer à vivre de leur forêt et de protéger l’ensemble de leur territoire de 248’000 hectares. Durant les 40 ans de leur combat, ils ont réussi à garder 93% de leur forêt inviolée en luttant contre les bûcherons illégaux.

Outre le Programme des Nations Unies qui parraine ce projet, Claude Nicollier et Raphaël Domjan – deux aventuriers explorateurs exceptionnels – ont rejoint cette initiative en soutenant également le poumon du monde.  

Nous allons ‘amazoniser’ le monde : en joignant nos esprits et nos visions nous créons la masse critique nécessaire à un changement de paradigme dans la société globale afin d’assurer un futur à nos enfants.

Thomas Pizer, Aquaverde

Planter un arbre

Le parrainage d’un arbre coûte CHF 15.- en Suisse et € 15.-  dans le reste du monde.

Vos dons sont déductibles d’impôts en Suisse.

Vous recevrez un certificat au format A4 numéroté, au nom de la personne de votre choix, sous forme de fichier informatique PDF.

L’argent est versé directement sur le compte de l’association Aquaverde, puis envoyer sur place. Aquaverde est une association suisse à but non lucratif reconnue d’utilité publique. Les dons individuels ainsi que le soutien d’entreprises et institutions sont les principales sources de financement des projets de reforestation d’Aquaverde.

Soutenu par
PNUE logo logos_OneNatureFoundation

Almir Narayamoga Surui

LE RETOUR AUX RACINES DE LA TERRE

avec Almir Narayamoga Surui

L’histoire d’un peuple et le destin d’un homme devenu représentant de la cause du peuple indigène Paiter Suruí et de la sauvegarde des ressources naturelles de la planète.

Les Paiter Surui est un peuple d’Amazonie. Il y a 40 ans, ils étaient plus de 5’000. Une légende disait qu’un jour un grand serpent viendrait les dévorer. Ils l’ont vu avancer vers eux sous la forme de la route transamazonienne. Trois ans plus tard, en 1971, il reste moins de 300 de ces fiers guerriers, décimés par la guerre et les maladies de l’homme blanc. Mais les Paiter Surui ont décidé de survivre. En 1974 naît leur futur grand leader. Narayamoga, “Celui qui unit”. Dès l’âge de quatorze ans, il mène une lutte pour la reconnaissance des droits indigènes et la sauvegarde de la forêt amazonienne.

En 1992, à dix-sept ans, Almir Suruí devient chef de son clan. Il est le premier Paiter Suruí à faire des études à l’université. Diplômé de biologie, Almir s’engage ensuite dans la défense de ses terres ancestrales contre colons et déforesteurs, lesquels ont placé en 2007 un premier contrat de 100’000 $ sur sa tête. Soutenu par une ONG écologiste, il se réfugie en Californie où il souhaite rencontrer les dirigeants de Google et leur présenter son projet : utiliser Google Earth pour montrer la détérioration galopante de la forêt amazonienne, ses conséquences pour l’environnement de la planète tout entière et celles, plus immédiates, pour les 400’000 indigènes du Brésil qui y vivent encore.

Un jour, alors que le chaman m’autorisait à entrer dans son monde, la Forêt m’a dit : ‘Toi tu es le futur, alors ne regarde pas derrière toi, oublie le désespoir du passé, crée l’avenir, tu es le bienvenu chez moi, marche sans peur entre mes branches, bois dans mes sources et souviens-toi, il n’y a qu’à dire: Que la lumière soit ! Et la Forêt m’a souri.

Leur territoire, aujourd’hui reconnu par l’Etat brésilien, correspond à la surface des cantons de Vaud et de Genève réunis. Les Paiter Surui ont déjà replanté plus de 45’000 arbres avec le soutien de l’association Aquaverde, l’un après l’autre, à la main, sur une terre dont ils s’estiment être les gardiens pour l’humanité entière, et enjoignant les autres peuples indigènes à s’unir et en faire autant. La voix des Surui résonne maintenant dans le monde entier grâce à leur chef qui a décidé de troquer arcs et flèches contre ordinateur portable et internet, des armes bien plus efficaces pour sauver la forêt.

Almir Suruí sillonne aujourd’hui la planète, prenant part à de nombreuses conférences internationales sur le changement climatique et le développement durable. Il s’occupe également de présenter son projet de compensation carbone. Parce que la forêt amazonienne est le plus grand réservoir de biodiversité au monde avec 390 milliards d’arbres et 16’000 espèces animales différentes, Almir Suruí demande aux entreprises éco-conscientes d’acheter des crédits carbone qui pourraient permettre de financer la protection de la forêt amazonienne.

Il propose aussi aux entreprises de soutenir le projet REDD+ qui soutient la “deforestation évitée” et qui permet aux peuples indigènes de préserver leur mode de vie traditionnel.

E-mail d’Almir Narayogama Surui à l’association Aquaverde en 2002

Je suis chef d’une tribu en Amazonie et sur votre site internet vous prétendez soutenir les indigènes, pouvez-vous nous aider à reforester notre terre ? Notre planète est menacée par le manque de respect à l’égard de la forêt et des êtres qui l’habitent. Cette menace est réelle : pour le constater, il suffit d’observer la pollution des rivières, la transformation en pâturages de toutes les forêts et l’oubli de la valeur immense de celles-ci. Lorsque les hommes coupent la forêt et la brûlent, c’est le soleil qui, par ses couleurs, nous l’annonce, nous alertant du danger pour les animaux et les êtres humains. Lorsque le soleil rougit, ce que beaucoup trouvent beau, nous savons qu’en vérité les arbres et les bêtes sont en train de mourir. La forêt est la lumière de la vie pour l’humanité, et les Surui respectent la vie. Nous voyons que cette lumière est menacée par l’imprévoyance des hommes qui oublient les générations futures. Nous savons que les esprits de la forêt qui protègent les animaux sont attristés par cette destruction irrespectueuse de la Terre Mère. C’est pourquoi nous réaffirmons que pour le peuple Surui, la forêt est précieuse, elle fait partie de lui-même. Nul n’a le droit de transformer la forêt toute entière en pâturages et le ciel en cendres ! Or, de même que les Surui ont besoin de la forêt pour survivre comme peuple, de même l’humanité ne peut s’en passer. Car si l’on ne change les modes d’exploitation de la forêt pour cesser de la détruire, c’est la planète entière qui risque de disparaître. Nous qui avons appris de nos anciens que notre Mère la Terre nous a tout donné, la vie, la santé et la valeur de notre culture, nous demandons qu’on respecte notre terre et notre histoire.

Thomas Pizer

D’abord photographe, puis avec son badge Croix-Rouge sur le cœur, Thomas Pizer s’est élancé au secours de l’humanité en détresse en tant que délégué du Comité International de la Croix-Rouge. Et c’est ainsi que la Vie l’a emporté pour un périple de 10 ans dans les affres de la guerre. En 2000, Thomas a compris qu’il était prêt pour le grand et ultime combat de sa vie: « Amazoniser le monde ».
Une des sources principales du dérèglement climatique aujourd’hui est la terrible déforestation de la forêt amazonienne. Le seul continent où il n’avait encore jamais mis les pieds l’a appelé, et il a fondé en 2002 l’association Aquaverde pour soutenir les peuples indigènes d’Amazonie dans leur lutte pour sauver leurs cultures, traditions et styles de vie ainsi que leur environnement.

Corine Sombrun

Corine Sombrun a fait des reportages de par le monde pour BBC World et a publié plusieurs livres dont « Journal d’une apprentie chamane ». Elle est passionnée par les mondes autochtones et le dialogue interculturel. Reconnue par les chamans de Mongolie comme l’une des leurs, Corine Sombrun est à l’origine du premier protocole de recherche sur la transe chamanique mongole par une approche neuroscientifique.

Dans son dernier livre « Sauver la planète », elle se fait la plume d’Almir Narayamoga Suruí afin de raconter l’histoire d’un peuple et le destin d’un homme devenu représentant de la cause des indigènes Paiter Suruí et de la sauvegarde des ressources naturelles de la planète.

Dr. Almir Narayamoga Suruí

Dr. Almir Narayamoga Suruí est né en 1974, cinq ans après la visite du premier homme blanc dans le territoire des indigènes Paiter Suruí dans l’Etat du Rondonià, au nord-ouest du Brésil. Il est le premier membre de sa tribu à avoir étudié à l’université. Activiste politique et écologiste, il a combattu pour la survie de sa forêt ancestrale et a sauvé son peuple de l’extinction en lui faisant comprendre la valeur de leur culture et de leur terre. En 2008, Almir Surui a reçu le Prix des Droits de l’Homme à Genève, et a été classé parmi les cent plus importantes personnalités du Brésil. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands activistes autochtones d’Amérique du Sud. Victime de nombreuses menaces de mort, il a bénéficié en 2012 de la protection de deux gardes du corps des forces spéciales de la police fédérale brésilienne. “Narayamoga” signifie “Celui qui unit” dans la langue Surui…